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Stéphane Louis

51 ans, Strasbourg

Photographe indépendant depuis 1999, Stéphane Louis a consacré ces dernières années à l'édition de livres et à des projets à long terme autour de son lieu de résidence, tels que La Poétique des ruines, L’Échelle vers le ciel et L'Éternel Recours, un travail parallèle centré autour de la nature en tant que refuge intérieur.

Stéphane Louis a exposé ses travaux à l'occasion de nombreuses expositions personnelles et collectives, en France et à l'international, au Festival International du Film Francophone de Bratislava, au Festival Photo de Toulouse ou encore au Festival des photographes voyageurs de Bordeaux. 

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© Stéphane Louis, Les dérives du lac salé, série de 4 tirages

C'est une série réalisée de longues années auparavant autour du Salton Sea situé dans le désert des
Mojaves en Californie du Sud. J’étais tombé fortuitement sur cette improbable destination en parcourant le travail sur le désert californien du photographe américain Robert Misrach. Ce dernier m’avait fasciné et entrouvert les portes d’un nouvel imaginaire. Je décidais de m’y rendre à vingt ans d’intervalle sur ses traces, durablement incrustées dans les boues empoisonnées du lac. Les 2000 km² de cultures intensives et la nature géologique du lac et ses alentours sont en effet à l’origine d’un sinistre écologique de grande ampleur. Saturé de phosphates et de pesticides, le lac est à l’agonie, forçant ses habitants à en quitter les rives, conférant commerces et habitations aux éléments hostiles.
Des années fastes ne subsistaient que ruines rongées par le sel, ensevelies partiellement par les caprices lacustres. De mes trois passages successifs, j’en rapportais un porfolio d’une sereine et inquiétante esthétique, à la fois allégorique et dystopique. Les notes de voyage récemment rouvertes m’ont rappelé que mes compagnons de voyage d’alors furent Richard Brautigan, Jean Baudrillard, Bruce Bégout ou encore Mark Lanegan.

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